Écrit par Méliane St-Amand le 11 Décembre 2025
Même si l’hiver n’a pas encore officiellement débuté selon le calendrier, il se fait déjà clairement sentir! Avec des températures ressenties sous les -30, on peut dire que le froid s’est bien installé au Québec.
Cela m’a inspiré un petit article sur différentes façons de garder sa maison bien au chaud—que ce soit pour une habitation existante ou des stratégies à prévoir lors d’une nouvelle construction. L’objectif : maximiser l’isolation et la rétention de chaleur. Parce que c’est bien beau chauffer… mais si on n’est pas capable de la conserver, ce n’est pas fameux!
Tout comme le dicton le dit : mieux vaut prévenir que guérir. Il vaut donc mieux bien isoler dès le départ que d’essayer de rattraper les choses après coup.
Le Code de construction du Québec stipule des niveaux minimaux de résistance thermique pour les bâtiments, mais il ne s’agit que d’exigences de base. Ajouter davantage d’isolant ou choisir des matériaux ayant une résistance thermique plus élevée peut augmenter les coûts initiaux, mais ce léger surplus est rapidement compensé par les économies d’énergie réalisées. À long terme, ces choix continuent même de générer des économies bien supérieures à l’investissement de départ.
L’isolation ne sert pas seulement à garder la maison confortable en hiver : elle permet aussi de maintenir la fraîcheur durant les journées chaudes d’été. De plus, plusieurs nouveaux matériaux écoresponsables se démarquent par leurs performances et leurs propriétés naturelles, notamment leur résistance à la moisissure et aux rongeurs. C’est le cas, entre autres, de la laine de roche ou encore des blocs de chanvre. Il existe même des isolants fabriqués à partir de jeans recyclés — une belle preuve que performance et durabilité peuvent aller de pair!
Si ça vous intéresse d'en savoir d'avantage, consulter ce document à la page 17.
Les éléments les plus faibles de l’enveloppe thermique d’un bâtiment sont, bien évidemment, les ouvertures : portes et fenêtres. Leur sélection est donc cruciale pour assurer une bonne efficacité énergétique. Idéalement, on optera pour des fenêtres à triple vitrage, beaucoup plus performantes que les modèles standard. Il est aussi important de vérifier chaque année l’état des bandes d’étanchéité des portes extérieures, afin de s’assurer qu’elles ne laissent pas passer d’air froid.
Si vos fenêtres sont anciennes et que vous ne pouvez pas les remplacer — que ce soit parce que vous êtes locataire ou que le budget ne le permet pas pour l’instant (le remplacement complet peut coûter entre 40 000 et 50 000 $ pour une maison moyenne) — plusieurs solutions simples existent.
Vous pouvez notamment installer un film plastique isolant (Exemple), qui crée une nouvelle couche d’air emprisonnée et agit comme un vitrage supplémentaire. Les rideaux épais sont aussi très utiles grâce à leur capacité isolante : il suffit de profiter pleinement du soleil pendant la journée, puis de fermer les rideaux lorsque la lumière directe ne chauffe plus les fenêtres, afin de conserver la chaleur accumulée.
Comme mentionné plus tôt, il est essentiel de maximiser l’ensoleillement qui entre dans la maison — autant tirer profit des ouvertures qui, malgré qu’elles affaiblissent l’enveloppe thermique, et profiter donc de cette source gratuite de chaleur! Lorsque la maison est déjà construite, on ne peut que faire avec ce qu'on a, il suffit donc de laisser pénétrer le soleil au maximum durant la journée, puis de fermer les rideaux pour conserver cette chaleur à l’intérieur.
En conception, toutefois, on peut aller beaucoup plus loin. Il est important de considérer le rayonnement solaire dans l’orientation de la maison sur le terrain, mais aussi dans la disposition des fenêtres. On cherche à trouver un équilibre entre l’hiver et l’été : l’angle du soleil étant très différent selon la saison, il devient possible d’optimiser la maison de façon à recevoir un maximum de soleil en hiver, tout en en limitant l’entrée durant l’été.
Cette réflexion ne coûte rien de plus lors de la construction, mais elle peut avoir un impact immense sur les dépenses en chauffage et en climatisation, et ce, tout au long de la vie du bâtiment.
Au final, bien se protéger du froid québécois — et de la chaleur estivale — repose autant sur des choix intelligents lors de la construction, mais aussi sur de petits gestes quotidiens. Qu’il s’agisse d’améliorer l’isolation, de sélectionner des fenêtres performantes, d’optimiser l’ensoleillement ou encore d’adopter des matériaux écoresponsables, chaque action contribue à créer une habitation plus confortable, plus durable et surtout plus économique à long terme.
Investir dans l’efficacité énergétique, c’est non seulement réduire sa facture d’électricité, mais aussi améliorer son bien-être au quotidien, tout en diminuant l’impact environnemental de son foyer. Et au Québec, où l’hiver ne fait jamais semblant, ces choix sont indispensables!