Écrit par Méliane St-Amand le 5 Août 2025
Vous désirez augmenter le look de votre maison ou encore sa valeur sur le marché dans le but de la vendre? Il y a quelque modification qui peuvent rapporter gros, et d’autre vraiment pas. C’est un peu comme un jeu de hasard, sauf qu’ici ce n’est pas vraiment du hasard : il suffit de bien s’informer
Certaines améliorations peu coûteuses en matériaux, mais exigeantes en temps, peuvent avoir un impact significatif. À l’inverse, des travaux plus complexes nécessitant une main-d’œuvre spécialisée et des matériaux dispendieux peuvent ne pas offrir le rendement espéré.
Analysons les rénovations les plus rentables… et celles qui ne tiennent pas leurs promesses.
Selon une enquête réalisée par Royal Lepage en 2022, les pièces auxquels les québécois apportent le plus d’importance ET qui augmente réellement la valeur de la propriété sont la cuisine, la salle de bain et le sous-sol. Ce sont aussi généralement des pièces qui sont constituer de multiples éléments tel que de la céramique, de la plomberie, de mobilier sur mesure tel que des armoires, ce n’est donc pas nécessairement aussi simple que de rafraîchir la peinture. Mais ce n’est pas obliger d’être compliquer et couteux. De plus, il faut être critique puisque souvent retirer l’ancien ne veut pas dire que la qualité des produits est augmentée, même que souvent le look va primer sur la qualité, ce qui est regrettable dans certain cas.
Rénovation de la cuisine : valeur de la maison augmentée en moyenne de 20 %
Rénovation de la salle de bain : hausse de 16 %
Aménagement du sous‑sol ou ajout d’un logement : + 15 %
Aménagement extérieur (terrasse, jardin) : + 10 % en moyenne
Peinture intérieure : + 12 %
Remplacement des fenêtres : + 13 %
La qualité ne devrait ni être dictée par la mode, ni dépendre d’une simple perception : elle repose sur des critères concrets et mesurables. Pourtant, le mot qualité est souvent galvaudé, apposé à des produits ou matériaux qui n’en possèdent pas réellement les attributs. Dans bien des cas, il s’agit d’un levier marketing. La perception de la qualité est alors façonnée par divers artifices : un prix élevé, une apparence soignée, une image de marque maîtrisée.
Il est donc essentiel de faire la distinction entre ce qui relève de la qualité réelle et ce qui n’est qu’une impression. Un produit peut sembler de qualité sans l’être, tandis qu’un élément réellement durable et performant peut passer inaperçu s’il n’adhère pas aux codes esthétiques ou symboliques attendus.
Comprendre cette nuance permet de faire des choix plus stratégiques : savoir où il est pertinent de créer une impression de qualité à faible coût — pour "mettre de la poudre aux yeux" intelligemment — et où il vaut mieux investir dans une qualité authentique, même si elle est invisible à l’œil nu, mais cruciale pour la durabilité ou la performance à long terme.
Il est important de comprendre que la valeur d'une pièce, dans un contexte de vente, ne dépend pas vraiment de la valeur réelle des matériaux, mais plutôt en grande partie de la valeur perçue par l’acheteur. Un exemple parlant : repeindre l’intérieur augmente en moyenne la valeur d’une maison de 12 %, tandis que le remplacement des fenêtres l’augmente de 13 % — pour un investissement nettement plus élevé dans le second cas. Pourtant, le coût de ces deux rénovations est loin d’être comparable : repeindre coûte entre 1 000 $ et 2 000 $, tandis que remplacer les fenêtres peut facilement grimper à 30 000 $ ou 40 000 $. Un écart de coût immense, pour un gain de valeur presque équivalent.
Cela dit, si votre cuisine en chêne des années 80 est passée mode, elle aura une valeur moindre aux yeux de la majorité des acheteurs, même si elle est en réalité de bien meilleure qualité qu’une cuisine IKEA en mélamine. Cependant, la cuisine IKEA en mélamine aura une plus grande valeur aux yeux de l’acheteur que sa valeur réelle puisqu’elle aura le look ‘‘moderne’’ et actuelle en vogue.
Cuisine des années 1980
Cuisine IKEA moderne
Bref, pour maximiser la valeur de votre propriété, il ne suffit pas de rénover — il faut rénover stratégiquement. Cela signifie comprendre ce qui influence réellement la perception des acheteurs, savoir où investir dans la qualité durable et où miser sur un impact visuel à moindre coût.
Chaque pièce a ses propres enjeux, ses pièges et ses possibilités. C’est pourquoi, dans les prochains articles de cette série, nous explorerons pièce par pièce comment optimiser vos rénovations en fonction de vos objectifs, de votre budget… et surtout du regard de l’acheteur.