L’éclairage joue un rôle essentiel dans l’expérience que l’on vit dans un espace — bien au-delà du simple style des luminaires choisis. Nous ne sommes pas des plantes, certes, mais croire que la lumière n’est pas cruciale pour notre bien-être serait une erreur. Évidemment, la lumière naturelle reste celle que l’on privilégie en tout temps : c’est la seule capable de déclencher des réactions biologiques dans notre corps, comme la synthèse de la vitamine D. Elle joue un rôle majeur sur notre humeur, notre niveau d’énergie et notre bien-être général. Nous ne faisons peut-être pas la photosynthèse, mais, quelque part, on fonctionne un peu pareil : plus de lumière naturelle, c’est souvent plus de vitalité.
Cela dit, on ne peut pas toujours compter sur la lumière naturelle : il y a les jours gris, la nuit, et tout simplement une limite au nombre et à la taille des fenêtres qu’un espace peut accueillir. Il est donc essentiel de bien planifier l’éclairage intérieur pour assurer un confort lumineux constant, adapté à chaque moment de la journée et à chaque usage de la pièce.
Plus une source lumineuse émet de lumens, plus son intensité est élevée. Par exemple, une veilleuse de nuit dans un corridor produit très peu de lumens, tandis que les phares d’un VUS projetant une lumière puissante sur la route en dégagent plusieurs milliers.
La température de couleur, elle, influence l’ambiance d’une pièce. Plus le nombre de kelvins est bas, plus la lumière sera chaude, avec des teintes tirant vers le jaune orangé. À l’inverse, plus le chiffre augmente, plus la lumière devient froide, avec des nuances plus bleutées.
Une lumière chaude autour de 2700 K est idéale pour les espaces de détente comme le salon ou la chambre, car elle crée une atmosphère enveloppante et chaleureuse. En revanche, des températures autour de 5000 K sont préférables dans des environnements nécessitant vigilance et concentration, comme un atelier, un bureau ou un garage.
Source: image de Hydro-Québec
Sur chaque ampoule, l’emballage indique généralement deux informations clés : le nombre de lumens émis (qui correspond à l’intensité lumineuse en 1) et la température de couleur (exprimée en kelvins en 2), qui détermine la teinte de la lumière.
Sur l'emballage de l'ampoule, il est indiqué "non gradué", ce qui signifie que cette ampoule n'est pas conçue pour être utilisée avec un gradateur. Cela est crucial, car l’utilisation d'une telle ampoule avec un gradateur peut non seulement l'endommager, mais aussi provoquer des clignotements, ce qui est loin d’être agréable.
L'emballage précise également le type de culot de l'ampoule, ici "A19". Chaque luminaire est conçu pour être compatible avec un type spécifique d'ampoule ou du moins de culot. Certains culots sont plus difficiles à trouver ou peuvent être plus coûteux, il est donc important de vérifier cette information avant d'acheter un luminaire.
Pour garantir la bonne intensité lumineuse et la température adéquate pour chaque espace, vous pouvez vous référer à la charte suivante.
Voici comment calculer le nombre de lumens nécessaires par pied carré :
Imaginons que vous ayez une chambre d'adulte de 50 pieds carrés. Selon la charte, la luminosité idéale serait de 20 lumens par pied carré.
Donc, 20 x 50 = 1000 lumens.
Si vous utilisez une ampoule de 800 lumens comme celle mentionnée précédemment, et que vous avez deux lampes de chevet avec chacune une ampoule de 800 lumens, vous obtiendrez 1600 lumens pour la pièce, ce qui est suffisant car cela dépasse les 1000 lumens recommandés.
Cependant, cette charte n'est pas une règle absolue, plusieurs choses peuvent entré en ligne de compte, comme le types de sources lumineuses choisies par exemple. Il est tout à fait possible de dépasser le nombre de lumens recommandé, par exemple, si vous n'allumez pas toutes les lumières en même temps. L'essentiel est de veiller à avoir un éclairage minimal qui respecte la quantité recommandée.
Il est également important de prendre en compte les préférences de chacun. Par exemple, une lumière au-dessus de 3500K peut être perçue comme trop froide et inconfortable pour certains. Il est donc préférable d'éviter ces teintes, même si elles sont recommandées pour stimuler la concentration. L'essentiel est de choisir une lumière qui favorise à la fois la visibilité et la concentration, sans être désagréable ou contraignante par sa froideur.
Le choix de l'éclairage dépend principalement du design et de l'ambiance que vous souhaitez créer. Nous pouvons cependant classer les appareils d'éclairage en différentes catégories selon leur fonction :
Général, qui éclaire l'ensemble de la pièce de manière uniforme ;
Fonctionnel, pour accomplir une tâche précise ou ciblée ;
D'ambiance, qui joue un rôle plus décoratif et sert à créer une atmosphère dans l'espace, plutôt qu'à fournir une lumière à proprement dit.
Ici, le plafonnier remplit le rôle de source d’éclairage général, diffusant une lumière uniforme dans l’ensemble de la pièce.
Ici, les suspensions au-dessus du plan de travail ont une fonction utilitaire, puisqu’elles améliorent la visibilité lors de la préparation des repas.
Ici, les lumières disposées dans le coin servent principalement à créer une ambiance chaleureuse et enveloppante.
Dans cette image de salon, plusieurs sources d’éclairage sont présentes et illustrent bien les différents rôles mentionnés plus tôt. Il est important de noter qu’un même luminaire peut remplir plusieurs fonctions. Par exemple, les encastrés ici ne sont pas numérotés, car ils jouent un rôle polyvalent : ils peuvent créer une ambiance tamisée, comme sur la photo, mais aussi offrir un éclairage général ou fonctionnel s’ils sont jumelés à un gradateur.
Dans cette scène :
La suspension ronde fournit un éclairage général.
Les suspensions au-dessus du plan de travail de la cuisine offrent un éclairage fonctionnel.
et 4. correspondent à des sources d’ambiance, qui contribuent à une atmosphère chaleureuse et enveloppante.
Dans chaque pièce, il est idéal d'intégrer les trois types d'éclairage, ou du moins les deux premiers. Toutefois, une attention particulière doit être portée aux éclairages installés dans des endroits humides ou exposés à l'eau, comme dans la salle de bain ou sous un patio. Les appareils conçus pour ces environnements possèdent des indications claires concernant leur niveau de résistance à l'humidité et à l'eau, ce qui permet de s'assurer qu'ils peuvent supporter les conditions spécifiques de ces espaces.
Les appareils d'éclairage destinés à des environnements humides ou exposés à l'eau doivent répondre à des normes et spécifications particulières pour garantir leur sécurité et leur performance. Voici un aperçu des différentes normes et caractéristiques à prendre en compte pour ce type d'équipement :
L'indice de protection (ou IP rating) est une norme qui évalue la résistance d’un appareil électrique à la poussière et à l'eau. Il est composé de deux chiffres :
Premier chiffre (protection contre les solides, comme la poussière) : Il va de 0 (aucune protection) à 6 (complète protection contre la poussière).
Deuxième chiffre (protection contre l'humidité) : Il va de 0 (aucune protection) à 9K (protection contre l'eau à haute pression et haute température).
Pour les environnements humides, vous devez vous assurer que l'appareil d'éclairage possède un indice IP élevé.
Par exemple :
IP44 : Protégé contre les éclaboussures d'eau venant de toutes les directions. Cela convient pour des zones comme des salles de bains ou des cuisines.
IP65 : Protégé contre les jets d'eau et la poussière. Adapté pour des zones à risque plus élevé comme les zones extérieures ou sous des patios.
IP67 : Protection contre l'immersion temporaire dans l'eau (jusqu'à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes). Utilisé pour des installations extérieures ou en environnement humide où l'appareil peut être exposé à une immersion accidentelle.
IP68 : Protection contre l'immersion prolongée dans l'eau. Utilisé dans des environnements très exposés à l'humidité, comme les sous-sols ou les piscines.
Les luminaires destinés à des zones humides sont conçus avec des matériaux et des caractéristiques spécifiques qui les rendent résistants à la corrosion et aux effets de l'humidité. Par exemple :
Éclairage encastré étanche : Ce type de luminaire est souvent utilisé dans les douches ou près des baignoires. Il est conçu pour être intégré dans des surfaces telles que le plafond ou le mur.
Éclairage à faible tension (12V) : Ces systèmes sont souvent utilisés dans des environnements humides pour limiter les risques d'électrocution. Ils sont généralement utilisés dans des zones comme les salles de bains ou les piscines.
Éclairage à LED étanche : Les ampoules LED sont particulièrement adaptées aux environnements humides, car elles génèrent moins de chaleur, ce qui réduit les risques de condensation à l'intérieur des luminaires.
Acier inoxydable : Résistant à l'humidité, il est idéal pour des installations en extérieur ou dans des endroits où l'eau peut être présente.
Plastiques durables : Les matériaux plastiques de haute qualité, comme le polycarbonate, sont souvent utilisés pour protéger les composants électriques de l'humidité.
Alliages spéciaux : Certains luminaires utilisent des alliages résistants à l'humidité, comme le laiton ou l'aluminium anodisé, pour prolonger leur durabilité dans des environnements comme les salles de bain ou les espaces extérieurs.
Selon l'endroit où l'éclairage est installé dans une zone humide, il existe différentes zones d'exposition à l'eau, avec des exigences spécifiques en matière d’éclairage :
Zone 0 (zone immergée) : C'est la zone sous l'eau, comme dans une piscine. Les luminaires installés dans cette zone doivent avoir un indice IP68.
Zone 1 (zone directement exposée à l’eau) : Cette zone comprend les zones autour d'une douche ou d'une baignoire. Les luminaires doivent avoir au moins un indice IP44 ou supérieur.
Zone 2 (zone proche de l'eau, mais pas directement exposée) : Cela peut inclure des murs ou des sols proches d'une baignoire ou d'une douche. Un luminaire avec un indice IP44 est suffisant ici.
Zone 3 (zone de sécurité) : Il s'agit des zones environnantes de la pièce, comme les murs à proximité d'une douche ou d'une baignoire. Un luminaire avec un indice IP21 à IP23 peut être suffisant ici.
Température de fonctionnement : Assurez-vous que l’éclairage est conçu pour fonctionner dans des températures ambiantes variables, comme celles que l’on trouve dans des environnements extérieurs ou dans des pièces avec des variations d'humidité.
Classe de protection : Les luminaires doivent être classés selon des normes de sécurité électrique, notamment les classes II et III pour la protection contre les chocs électriques.
En résumé, pour garantir la sécurité et la durabilité des appareils d'éclairage dans des environnements humides, il est essentiel de choisir des luminaires certifiés avec un indice IP approprié, résistants à l'humidité et fabriqués à partir de matériaux durables et non corrosifs. Vous devez aussi tenir compte de l'emplacement spécifique du luminaire pour assurer sa sécurité et son efficacité.
Lorsqu’on magasine en ligne, il arrive que toutes les informations techniques ne soient pas disponibles, à moins que la fiche technique soit jointe — ce qui n’est pas toujours le cas. Dans ces situations, il est généralement indiqué au minimum si l’appareil est conçu pour des environnements humides, comme une salle de bain.